
Par Sœur Marcelline MANGA/Celcom/SG/CENC
Alors que le pèlerinage national de Marienberg approche à grands pas, la Commission épiscopale pour la communication s’active à mobiliser ses forces afin d’assurer à cette grande fête de la foi un éclat digne de l’événement. Une occasion pour l’Église catholique du Cameroun de mesurer l’impact de ses moyens de communication dans le paysage médiatique national.
Du 26 au 27 avril prochain, Marienberg, situé dans le diocèse d’Édéa, accueillera le pèlerinage national pour la paix au Cameroun, en présence des Évêques. En vue de préparer cet afflux massif de pèlerins, Mgr Paul NYAGA, Secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (CENC), a multiplié les visites sur le site. Ces descentes avaient pour objectif d’évaluer les préparatifs, de résoudre divers problèmes et de travailler en collaboration avec les responsables du diocèse d’accueil.
Cet événement, qui a lieu trois ans après le précédent, s’inscrit dans la volonté des Évêques de renouer avec les sources de la foi catholique au Cameroun tout en priant pour la paix dans un pays affecté depuis plus de dix ans par la crise anglophone. Le précédent pèlerinage national, organisé les 23 et 24 avril 2022 à Marienberg, coïncidait avec le Dimanche de la Miséricorde Divine. Malgré une forte participation, cet événement n’a pas atteint l’impact escompté en raison de l’enclavement du site, qui a entravé les efforts de communication.
Cette année, l’Église catholique souhaite redorer son image en matière de communication. Fidèle à sa mission de rendre visible la présence de l’Église sur les scènes nationale et internationale, la Commission épiscopale pour la communication catholique s’engage pleinement sous la direction de son président, Mgr Sosthène Léopold BAYEMI, évêque d’Obala. À ce jour, dix médias catholiques se sont engagés à participer activement, répondant à l’appel lancé par Mgr BAYEMI lors du Conseil de la Communication catholique tenu à Yaoundé en février dernier. L’Abbé Philippe TCHIMTCHOUA, Coordonnateur national de la communication catholique, a même créé un forum WhatsApp pour faciliter les échanges. « Certains médias venus du septentrion sont déjà à Yaoundé depuis deux jours », a-t-il confié, en attendant le grand départ vers Marienberg.
Au pied de la Vierge Marie, cette fête de la foi promet d’être grandiose. Reflétant la diversité culturelle du Cameroun, cet événement sera une opportunité pour les médias de capturer les multiples dimensions des pèlerinages : au-delà des actes de piété, ils sont aussi des pratiques sociales et des spectacles qui renforcent l’identité religieuse. En cette période préélectorale, il est essentiel de promouvoir l’unité nationale. Avec l’appui, des médias catholiques authentiques, le message des Évêques pourrait atteindre les confins du Cameroun, de l’Afrique et du monde.
Les Évêques ont fait une promesse : Marienberg deviendra un haut lieu de dévotion mariale. Cette année, 3 000 pèlerins sont attendus sur ce site pittoresque de la paroisse Marie Reine des Apôtres. La CENC prévoit d’importants aménagements pour accueillir les fidèles de manière digne. Déjà, une grande croix a été érigée à l’entrée, symbolisant le Christ accueillant les pèlerins. Au cœur du sanctuaire, la statue de la Vierge Marie, dédiée à « Marie Reine du Cameroun », trône désormais dans le sanctuaire reconstruit, témoignage de la consécration de 1890.
Marienberg, premier site de mission catholique au Cameroun, a marqué le début de l’évangélisation dans le pays. Les premiers missionnaires pallottins, venus de Limburg-sur-Lahn en Allemagne, y sont arrivés le 8 décembre 1890. Ils ont consacré la Vierge Marie comme patronne du Cameroun sous le titre de « Marie-Reine des Apôtres, Reine du Cameroun ».
Le premier pèlerinage à Marienberg remonte à 1890, suivi d’un autre organisé pour le centenaire en 1990, puis en 2010 par « les héritiers ». En 2022, le pèlerinage a repris dans un contexte de crise dans le NOSO, et celui de 2025, prévu en cette année du Jubilé de l’espérance, promet d’être mémorable. Avec les efforts de la CENC et du diocèse d’Édéa, il y a lieu d’espérer que cette rencontre spirituelle, inspirée par la Miséricorde Divine, apporte au Cameroun des effluves de paix durable.