Dans une atmosphère empreinte de ferveur et de recueillement, les pèlerins camerounais en visite au sanctuaire de Padre Pio ont vécu un moment fort de spiritualité et d’unité nationale. Ce premier grand pèlerinage national en Italie, organisé par la Conférence ÉpiscopaleNationale du Cameroun, intervient dans un contexte tendu, marqué par des troubles post-électoraux dans le pays.

Au cœur de cette démarche spirituelle, Mgr Andrew Fuanya Nkea, archevêque de Bamenda et président de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun, a livré un message appelant à la paix, à la retenue et à la prière.

« L’histoire de Padre Pio est une histoire très riche en spiritualité. Il est l’un des saints les plus vénérés de l’Église catholique. Nous avons jugé sage d’inclure cette visite dans notre pèlerinage, surtout en ce moment où les troubles post-électoraux secouent notre pays. »

Selon Mgr Nkea, ce pèlerinage a une double vocation : prier pour la paix au Cameroun et raviver la foi des fidèles. Il affirme que chaque pèlerin se sent spirituellement élevé, et que cette expérience aura un impact durable sur la vie de l’Église au Cameroun. Dans son adresse, l’archevêque a reconnu le droit des citoyens à exprimer leur mécontentement, mais a fermement condamné toute forme de violence.

« Si les gens sont en colère, ils ont le droit d’exprimer leur déception. Mais pas en s’entretuant. Mon message principal depuis ce sanctuaire est un appel au calme. Que chacun exprime ses désaccords dans un esprit d’amour pour son prochain et pour notre pays. »

Mgr Nkea a conclu son intervention par un appel vibrant à l’ensemble du territoire camerounais : « Du nord au sud, de Maroua-Mokolo à Kye-Ossi, de Moloundou à Idenau, nous lançons un appel à la paix. Que le calme règne. »

Ce pèlerinage, empreint de foi et de fraternité, rappelle que la lumière de Dieu peut guider un peuple vers la paix. Que cette prière collective soit le souffle nouveau dont le Cameroun a besoin pour avancer, uni dans l’amour et la foi.

Par Philippe Tchimtchoua

Toutes les citations ont été tirées des propos recueillis par les abbés Michael TCHOUMBOU, du diocèse de Douala.