Bamenda : Une Cathédrale Rénovée qui Rayonne pour le Jubilé d’Or (1975–2025)

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À l’occasion du 50ᵉ anniversaire de sa première dédicace, la cathédrale métropolitaine de Bamenda se révèle sous un nouveau visage, plus imposant, plus lumineux et résolument révolutionnaire.

Dès l’arrivée, la nouvelle façade principale frappe par sa monumentalité. Trois icônes géantes (saint Jean-Paul II, saint Joseph, patron de l’Église universelle, et saint Paul VI) dominent l’entrée, rappelant des figures marquantes du renouveau pastoral contemporain. Plus haut encore, trônent les statues imposantes de Jésus-Christ, de la Vierge Marie, de saint Joseph, de saint Pierre et de saint Paul. L’ensemble est porté par l’inscription latine Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat : Le Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande.

Cette formule, issue des Laudes Regiae du VIIIᵉ siècle, était traditionnellement chantée lors des sacres royaux et des grandes célébrations liturgiques, proclamant la souveraineté du Christ au-dessus de tout pouvoir humain. Sa présence sur la cathédrale de Bamenda inscrit l’édifice dans la continuité d’une tradition millénaire.

La porte principale est dédiée à la Vierge Marie et à saint Joseph, tandis qu’au sommet du toit, Jésus le Rédempteur bénit Bamenda en permanence, entouré de la Vierge Marie, de saint Joseph, de saint Pierre et des douze apôtres.

À l’intérieur, la transformation est tout aussi saisissante. Le plafond rénové présente un ensemble spectaculaire d’armoiries des papes, Paul VI (fondateur du diocèse), Jean-Paul II (érigeant l’archidiocèse), François, Léon XIV, et des archevêques ayant marqué l’histoire locale : Paul Verzekov, Cornélius Esua et Andrew Nkea. Chaque armoirie, chaque vitrail et chaque ornement renvoient à un chapitre clé de l’histoire diocésaine et de la vie de l’Église universelle : Foi, Miséricorde, Espérance…

Cette densité symbolique évoque une inspiration proche des grandes basiliques romaines, notamment celle de Saint-Jean-de-Latran. Une telle composition architecturale constitue une première au Cameroun.

Devant les fidèles et en présence du Nonce apostolique, Mgr Andrew Fuanya Nkea, archevêque métropolitain de Bamenda, a souligné le caractère profondément communautaire de cette œuvre :

« Cette cathédrale représente le Peuple de Dieu qui est à Bamenda. C’est le peuple de Dieu de Bamenda qui a fait cette cathédrale. Tous les chrétiens sont représentés dans chacune des pierres de cet édifice. »

Chaque pierre, chaque symbole, chaque détail architectural témoignent de l’unité des chrétiens de Bamenda et de leurs amis. L’édifice est ainsi le signe concret d’une Église synodale, unie dans la foi, la charité et l’espérance.

Plantée sur une colline, la cathédrale domine Bamenda et reste visible depuis presque tous les quartiers. Elle illustre ce que l’archevêque a rappelé : « Jésus est la lumière du monde, et le peuple de Dieu est le peuple de la lumière. »

Dans un contexte de crise sociopolitique, cette renaissance architecturale se présente comme un message d’espérance, un appel à la paix, à la réconciliation et à la fraternité. L’expression, Fratelli Tutti, trouve ici une expression concrète et visible.

Depuis sa première dédicace le 14 novembre 1975 jusqu’à sa redédicace en ce jubilé d’or, la cathédrale de Bamenda a connu un demi-siècle de croissance spirituelle, d’évolution architecturale et de transformations communautaires. Sa rénovation actuelle marque une étape supplémentaire, unissant patrimoine, foi et espérance dans la pierre comme dans les cœurs.

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